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29/02/2024
Quand j'ai lu que « La Mère de tous les mensonges » avait reçu le prix de la mise en scène à Cannes, j'ai pour une fois été complètement raccord avec le choix du jury local ! Le système utilisé par la réalisatrice intrigue avec ce petit théâtre personnel qui permet de se projeter dans les souvenirs des uns et des autres jusqu'à aboutir à diverses révélations concernant les émeutes de Casablanca en 1981.

Malheureusement le rythme assez lent du film et ses enjeux pas toujours clairs ne m'ont pas permis de rentrer pleinement dans ce documentaire qui s'adresse davantage à ceux qui ont vécu ces évènements ou qui en ont déjà entendu des versions détaillées. Les Marocains qui ont connu ces émeutes et la chape de plomb qui a suivi, que ce soit dans les familles ou plus généralement dans le pays doivent voir le côté salvateur du dispositif. Vous l'aurez compris, ce n'est pas mon cas et je n'étais pas assez au fait de l'histoire du pays pour pleinement apprécier ce film en dehors de son dispositif original et de l'intérêt que je lui trouve d'évoquer des "évènements" dont je ne connaissais pas l'existence (en même temps, je n'étais pas né !) et dont j'ai eu envie, en sortant de la salle, d'aller voir de quoi il en retournait.

L'équivalent du "Courrier international" historique en quelque sorte ? C'est cela et je trouve que c'est aussi un des intérêts du cinéma donc je salue le film même si j'ai eu du mal à être complètement enthousiaste en sortant de la salle et qu'au moment d'écrire cette critique, j'ai presque du mal à me rappeler de l'histoire alors que le dispositif est très clair dans ma tête (ce qui montre les limites du jeu).
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